Un rapide (euh, enfin, presque) bilan:
Vendredi: journée très attendue, mais en partie gâchée par les conflits d'horaire
Arno: j'aime bien et je n'avais jamais vu sur scène. Spectacle gâché par des problèmes électriques: interruption de 10 minutes après 20 minutes de concerts, puis 1-2 morceaux puis interruption définitive. Pas compris, mais pas grave, je suis parti au pas de course vers la Loggia...
A Place to bury Strangers: bien aimé sur cd mais véritables attentes par rapport au live. Bon concert: ni génial, ni moyen. À noter que la nouvelle configuration de la Loggia est une réussite et il me semble qu'ils ont amélioré le dispositif de sonorisation, mais sans certitude...
Comets on Fire: seulement 20 minutes à cause de Massive Attack (calcul: Comets je veux les voir et les verrai en salle; Massive, va savoir quand j'aurai l'opportunité de les voir à nouveau...). Excellente entrée en matière: free rock pêchu, son de bonne qualité... Je regrette de ne pas en avoir vu/entendu plus, m'enfin, voilà quoi...
Massive Attack: très bien placé, donc bonne vue, son excellent. Début un peu strange: deux-trois bonnes chansons mais un peu tendre pour une entrée en matière. Puis, doutes et craintes ont été rapidement dissipées... Dès que les prmières lignes de Risingson retentissent, en fait. Magistral! Set bien varié et quelle classe! Mais (un faux "mais"), voir un jour Sinead O'Connor et Massive Attack joué A Prayer for England sur scène va rester un rêve encore quelques temps...
Genghis Tron: Petit détour par la Loggia sur la route du chapiteau. Prometteur, même si j'ai été désagréablement surpris de voir que les gars préféraient une boîte-à-rythmes à un batteur (une batteuse?) en chair et en os. Pas plus de 10 minutes, parce que je vais de toute façon les voir au Romandie à la rentrée.
dEUS: jamais été un fan, mais toujours trouvé agréable. Ça ne s'est pas démenti. Un bon moment... Ils ont bien pris de la bouteille depuis la première fois que je l'avais vu, en 1994 ou 1995, au chapiteau de Paléo.
Puis, repos et hydratation à proximité de la plage où joue Missill. Pas écouté avec assez d'attention pour émettre un commentaire pertinent.
Samedi: journée la plus light a priori avec seulement 4 cibles (Tunng, Sharon Jones, Grinderman et Red Sparowes).
Tunng: pas mal écouté ces derniers temps, mais très déçu du rendu live. Après un bon début (2-3 premiers morceaux), impression qu'on se farcit un remake de Simon et Garfunkel (avec un peu de Mammas and Papas
), sans variation et presque sans rythme du tout. Lâchez votre boîte-à-rythmes et trouvez vous un batteur ou percutionniste, please. Bref, déçu, mais pas désagréable pour autant, juste une bonne moitié de set hyper plate.
Sharon Jones & the Dap Kings: je n'ai toujours pas compris l'étiquetage soul. On a eu droit un pur concert de funk old school endiablé. Entre la qualité musicale et le charisme de la "petite" Sharon, à relever l'ambiance énorme qui régnait sous le chapiteau. Pas mon genre de musique à la base, mais vraiment la classe!
Phoebe Kilder & ...: bref passage à la plage, 4 morceaux. Jamais écouté sur disque, mais un rendu live bien rock, très agréable. J'aurais voulu resterr mais mon estomac en a décidé autrement... À écouter sur album.
Grinderman: J'avais vu le grand, le mythique Nick aux Eurocks en 1996, mais c'était pas ma soupe à l'époque, même si, pour une raison inconnue, je lui ai toujours accordé un respect particulier, à ce personnage ô combien particulier. J'adore l'album et j'ai trouvé la prestation simplement géniale. Ce type est incroyable, Warren Ellis aussi notez, et la complicité entre les deux simplement alchimique... Du rock en diable, sans fioritures et sans concession. Pur génie de l'écriture et de la scène... WOW!!!
Red Sparowes: troisième épisode, le moins bon au niveau du son (notamment la batterie, beaucoup trop dominante, j'ai trouvé). Enfin, ça reste Red Sparowes, et donc des compos dont je suis un inconditionnel.
Dimanche: programme très chargé grâce au peu de conflits d'horaires et surtout à la richesse de la prog (quoi qu'en disent certains ailleurs...).
Moriarty: j'aime bien l'album, mais j'ai été un peu déçu de leur prestation. Pas assez fort (j'ai commencé le concert 10 mètres devant la régie et la concurrence avec les bavardages était très serrée
). Malgré ma progression en direction de la scène, pas d'amélioration satisfaisante. Le public était bien chaud, mais le groupe n'y est pas vraiment pour grand chose je trouve. Manque d'engagement, je trouve. Pour l'anecdotee, un groupe de français qui s'adresse à un public francophone en anglais, c'est pitoyable, voire pire...
MGMT: pas convaincu sur album, mais les reviews de concert m'ont incité à aller y voir quand même. Ben, en vain. La pop psyché style early 70's. c'est déjà entendu et surtout en beaucup mieux chez les Beatles et, dans une certaine mesure, Pink Floyd. Bref, quatre morceaux (je ne sais pas comment j'ai tenu aussi longtemps...) et un verdict sans appel...
Puis, la course débute...
Future of the Left: j'aime sur album, mais toujours un doute sur la possibilité d'une bonne prestation live. Doute levé: très, très bon concert. Gros son, super-pêche et des compos efficaces. Bref, me voilà lancé (l'humeur, pas le taux d'alcoolémie) pour une soirée de folie.
Band of Horses: et hop, au pas de charge, malgré la boue, vers la plage. J'aime bien sur album même si par moments je trouve trop pop. Bonne prestation (super son, j'ai trouvé) pour ces réincarnation des Bee Gees (leur look, à l'évidence très étudié). Même "critiques" que sur album, pas moment trop pop dans le sens mou et gentillet. Mais très bien tout de même. Parti juste avant la fin pour ne rien rater de l'événement attendu à la Loggia.
Holy Fuck: Et événement il y eut: mon coup de coeur de ces Eurocks. Une batterie, une basse et deux mecs aux machines/claviers + une énergie décoiffante = concert génial. Putain, rendez-vous compte, moi qui ne danse jamais en public à moins de 3 pour mille dans le sang (à zéro pour mille chez moi tout seul comme un autiste avec Kid A, Amon Tobin et autres bonnes choses), j'ai remué non stop pendant 50 minutes. Beaucoup plus de punch et d'intensité que sur cd. L'extase...
Une pause, le temps d'avaler le solide et le liquide nécessaire à la poursuite de l'effort...
Battles: et le delirium tremens se saisit à nouveau de mon pauvre corps... Ce batteur n'est pas humain... Mais quelle claque: ce groove et cette ingéniosité des arrangements/combinaisons d'effets comme d'instruments que l'on suspecte plus qu'on en profite sur album, je trouve, éclatent aux grand jour. 24h plus tard, j'en suis encore tout émerveillé, mais merde, quoi, ces deux groupes (i.e. Holy Fuck et Battles m'ont littéralement mis en ébullition comme rarement auparavant).
On souffle, on boit (de l'eau, parce que, vous l'aurez compris, cette affaire a été très physique) et hop, à la plage.
Ez3kiel: que dire... Conquis sur CD, j'espérais vivre un monstre trip. Malgré la fatigue (j'ai plus 20 ans), objectif largement atteint. Intensité énorme, spectacle grandiose, setlist et exécution sans faille. La brièveté de mon propos est inversement proportionnelle au plaisir ressenti.
Bilan général: bondé mais agréable et plus propre (merci les gobelets consignés), le festival a été un succès, sans parler du bol avec la météo qui dimanche s'annonçait très pénible. Une nuance niveau prog à cause des conflits d'horaires du vendredi et la relative faiblesse du samedi (mais Sharon Jones et surtout Grinderman). Mais le dimanche fut au-delà de toute espérance raisonnable...