Oui je l'avais évoqué entre autre.
Dommage oui, ce groupe est génial et en live c'était que du bonheur !
Voilou un
petit... euh disons un gros
pff résumé du concert tiens, si ca peut vous intéresser
Voyage euphorisant en compagnie de The Earlies (26.02.06 @ Fri-Son - Fribourg) Que peut-il y avoir de si attractif un dimanche soir dans les rues gelées de Fribourg ? Pas grand chose non en effet ! Mais si vous vous éloigniez quelque peu du centre, il est impensable de ne pas remarquer la lumineuse salle FriSon... enfin un vieux hangar mais dont la programmation est en tout point remarquable !
Si l'on évoque musique tendance et The Earlies, groupe qui était au programme en ce 26 février, peu d'échos risquent de se faire entendre. Ce groupe ne dit probablement rien à beaucoup et pourtant il enchaîne les dates à travers l'Europe actuellement, et croûle surtout, sous une kyrielle de bonnes critiques. Un coup commercial une nouvelle fois avec une bande commencant par The ? Non, ces gars-là (et filles -elles sont indispensables-) ne passent pas à la radio, et s'en amusent en le répétant à chaque sortie. Leur musique fourmille d'une multitude de sons géniaux, émanant d'un tas d'instruments aussi tradiionnels que légèrement plus trafiqués et farfelus.
La richesse est quelque chose de récurrent chez ces mi-Texans, mi-Anglais puisqu'en live, ils ne sont pas moins de 8 à 9 à se regrouper dans un espace, paradoxalement bien plus à l'étroit, pour diffuser leurs sons dépassant toutes les barrières. La scène du Fri-Son semblait bien petite, encombrée par tant d'instruments... où pourrait donc se mettre toute cette bande ?
Mais bien avant, avec plus de 40 minutes de retard sur l'horaire annoncé (cela semble une constante sur la tournée), c'est Merz qui allait ouvrir les festivités. Songwriter anglais, celui-ci nous annonce tout de suite le ton d'une soirée qui ne serait pas comme les autres. On plonge dans de la "pop" plus que psychadélique avec des airs de synthé et de guitare assez fous,le tout saupoudré de la voix de ce chanteur particulier. Jeu lumineux de rigueur, qui pourrait presque s'avérer effroyable (un gros spot sous le synthé comme seul source lumineuse la plupart du temps... spécial en effet
), ce dernier délivre un set avec bon nombre de sons intéressants et recherchés, mais cela semble peiner néanmoins à former un tout cohérent du moins en live.
Cela mériterait une écoute peut-être plus profonde au calme, étant bien moins préparé que pour l'affiche principale. Le bonhomme peu connu, jouit néanmoins de bonnes critiques dont quelques unes sont répertoriées sur son site officiel : "Merz sounds like nobody else in the world and the world would be alright if it listened to nobody else. We absolutely love him" (Coldplay June 2005 - c'était immanquable ;-)). Toujours est-il, on admirera sa prestation et son attitude plus que sympahique, alors que seulement 35 à 40 personnes "garnissaient" une salle regrettablement bien trop vide !!
Les membres de The Earlies se préparent alors, abrégeant les différentes causettes avec le peu d'assistance présente. Quelle accessibilité fort appréciable ! J'en aurais volontiers profité après concert, si la rentrée ne s'annonçait si tôt
. Mais le déplacement en aura déjà largement valu la peine ! C'est dans une atmosphère plus qu'intime - mieux qu'un concert privé ? - que la petite heure de concert va donc se dérouler, difficile à se remémorer la durée exacte, pas le temps ou l'envie de porter regard sur le temps !
Noyau dur de 4 membres : Lapham (texan), Hatton (mancunien), rejoints par la suite par Carr & Madden, la formation anglo-américaine se présente à 9 sur scène chaque soir. Cela donne à peu près : 3 claviéristes, 2 percussionistes, un bassiste, une contrebassiste (mon petit faible s'en va à cet instrument dans beaucoup de morceaux, simplement merveilleux), 1 guitariste et 1 flûtiste chanteurs. Visuellement, on ne peut s'ennuier non plus. La setlist se compose essentiellement des titres figurant sur le premier album sorti en 2004 "These were the Earlies" enfin aux Etats-Unis, car sa diffusion dans nos contrées est très récente. Il s'agit de plus plus d'un assemblages des premiers EP que d'un nouveau cd à proprement parler. Mais toujours est-il que l'on perçoit un travail d'ensemble avec un début "in the beginning" et une vraie fin "dead birds" qui reprend différents sons d'autres pistes.
"One of us is dead", premier véritable titre sur l'opus ouvre les festivités et nous plonge de suite dans une plénitude plaisante. La voix de Brandon Carr est encore plus touchante que sur cd et accompagne magnifiquement la mélodie. Les claviers distillent en premier leurs notes féériques puis viendront s'ajouter les cuivres, la contrebasse. Le côté psychadélique se ressent encore davantage au milieu du titre avec des bribes de discours pynkfloydiens avant que la mélodie planante ne reprène progressivement le dessus. La fin n'en est pas moins merveilleuse quand tous s'en donnent à coeur joie dans une sorte de pagaille des plus structurées. La contrebasse vient relever le tout et l'union des voix donnent enfin un résultat admirable. Quelques minutes suffisent à comprendre que le groupe semble avoir réussi à donner aux titres une toute autre dimension en live.
La dégustation continue avec "Wayward Song" avant la B-Side "Little Trouper" quelque peu plus pop peut-être. 1 titre accrocheur et de qualité largement supérieur en live avec une flûte envoûtante, planante qui reçoit un accueil plus que délicieux dans nos oreilles. Une nouvelle fois, la contrebasse se distingue et offre une deuxième partie de morceau encore davantage euphorisante caractérisée par une montée en puissance efficace. "Song 3" marque un instant plus calme avec des claviers et des voix féminines et masculines qui nous promènent ça et là, on ne sait où mais on en redemande ! Place à "Morning Wonder", track immanquable sur l'album. "Notre seul hit classé au top 100 britannique, notre tube qui a dû atteindre la 61e place, nous n'avons pas le style pour passer a la radio" rigolent et ironisent-ils. En effet, et dieu sait ô combien un peu plus de musique "riche" sur certaines ondes radio serait appréciable! Enfin, on retrouve ici des sons plus électroniques, progressifs avec un refrain "take me home"qui garde assurément un petit côté psychadélique.
Le groupe continue de délivrer une prestation de qualité devant une maigre affluence et annonce "un show qui va crescendo, le titre suivant ayant même atteint la 60e place du top 100 briton" Les membres gardent une attitude décontractée et l'on ressent une forte cohésion entre tous ceux-ci, leur plaisir est bel et bien communicatif. "25 Easy Pieces" et "Bring it back again" prolongent le voyage spatial avant que "The Devil's Country" ne vienne clore le set. Ambiance plus inquiétante avec un gros son qui nous plonge au milieu des Indiens pourrait-on croire, assez particulier mais un final sur scène intéressant avec les différents instruments en présence !
Si la formation anglo-américaine plait de par sa proximité et sa modestie, on ne peut en dire autant du régal qu'il s'efforce de délivrer. Quelle richesse et recherche dans l'instrumentation (piano, claviers, saxo, flûtes, guitarres électriques, percussions et j'en passe...), là oû réside et émane une véritable force ! Que du bonheur ! 40 personnes qui font du bruit et bénéficieront d'un rappel si,si ! "Dead Birds", dernière piste de l'album se dote d'une interprétation géniale et boulversante, surpassant largement la version enregistrée. Une note finale parfaite ! Un groupe qui méritait bien plus d'affluence, franchement regrettable. On leur espère plus de succès à Lucerne et à travers l'Europe avant une tournée en avril au Royaume-Uni. A parier que cette bande atypique refera parler d'elle encore, et elle le mérite amplement.
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