For Noise festival 20 - 22 août 2015

Annulation de Patrick Watson hier soir

Alors ce concert de Patrick Watson??
C'était bien ou pas??

Malheureusement pas vu Ought. Mini Mansions sympa, j'ai toujours de la peine à croire que c'est le bassiste de QOTSA. Entre aperçu MarK Berube, je suis arrivé trop tard dans un Abraxas pleins à craquer et où il fait super chaud. Et FFS c'était génial

Citation :

Le For Noise doit réfléchir à son avenir

Après trois jours de festival, les organisateurs du For Noise, à Pully (VD) tirent un bilan contrasté de cette 19e édition. Si les performances artistiques ont rempli les attente, la fréquentation du festival n'a pas atteint les objectifs attendus: 6000 spectateurs ont assisté aux concerts programmés sur les trois scènes du festival. Soit mille festivaliers de moins que les éditions précédentes. Malgré une météo exceptionnelle.

Source

C'est vrai que, excepté pour FFS, il n'y avait pas foule. On circulait sans problème pendant Ride

twix a écrit:

C'est vrai que, excepté pour FFS, il n'y avait pas foule. On circulait sans problème pendant Ride

Et hier soir il y avait encore moins de monde

D'ailleurs, qu'avez-vous pensé du concert de Ride? Pour ma part, j'ai été assez déçu face à ce concert en dent de scie avec des morceaux shoegaze assez intenses et des morceaux assez plats à la "Oasis-en-moins-bien".

Sinon, très content d'avoir revu Owen Pallett, et en particulier accompagné de deux musiciens.

Sigur Ros 8 a écrit:

D'ailleurs, qu'avez-vous pensé du concert de Ride? Pour ma part, j'ai été assez déçu face à ce concert en dent de scie avec des morceaux shoegaze assez intenses et des morceaux assez plats à la "Oasis-en-moins-bien".

Moyen. J'ai eu de la peine à entrer dedans, j'aurais aimé quelque chose de plus sauvage. Le fait qu'il n'y avait pas beaucoup de monde n'a pas aidé non plus, ça a pas donné une grosse ambiance côté public

Sigur Ros 8 a écrit:

D'ailleurs, qu'avez-vous pensé du concert de Ride?

Arrêtez les stroboscopes dans la gueule !

Nemo a écrit:

Sigur Ros 8 a écrit:

D'ailleurs, qu'avez-vous pensé du concert de Ride?

Arrêtez les stroboscopes dans la gueule !

J'ai porté mes lunettes de soleil durant tout le concert....

Oui, même Jungle était plus sauvage............

Est-ce que quelqu'un a vu les Young Fathers le samedi ? Comment c'était ?
Je pose la question parce qu'ils vont passer à la Case à Chocs et j'hésite à y aller.

Pendant que le For Noise régresse, le Venoge festival a battu le même week-end son record de fréquentation (8500 spectateurs tout de même!). J'ignore s'il y a un lien de cause à effet, mais il y a en tout cas matière à réflexion.

Citation :

Record d'affluence au 21e Venoge festival

Le 21e Venoge Festival restera dans l’histoire comme le premier à avoir pu afficher «complet». Grâce à une programmation de qualité (UB40, Babylon Circus ou Nada Surf pour ne citer qu’un échantillon), une campagne de communication efficace et des conditions météorologiques idéale les trois soirs, le record total d’entrées a aussi été battu. Avec 8500 entrées, le Venoge Festival 2015 a placé la barre 1500 unités plus haut que l’édition anniversaire de l’an passé.

Source

Je pense que le public n'est pas le même. Cela dit, ça fait plaisir pour le Venoge Festival tout autant que c'est dommage pour le For Noise.
J'espère juste que Pully ne doive pas faire des sacrifices dans sa "ligne éditoriale-musicale" en ratissant plus large pour rentrer dans ses frais

Igor a écrit:

Je pense que le public n'est pas le même. Cela dit, ça fait plaisir pour le Venoge Festival tout autant que c'est dommage pour le For Noise.
J'espère juste que Pully ne doive pas faire des sacrifices dans sa "ligne éditoriale-musicale" en ratissant plus large pour rentrer dans ses frais

Rock'Oz a plus que jamais ratissé large et résultat sold out... Ça fait chier

C'est la première année que j'entends parlé du Venoge Festival
Je doute que le For Noise change sa ligne de programmation. Je pense que le prix des billets est à revoir, ainsi que les dates si il y a une concurrence avec ce Venoge Festival (malgré que ce ne soit peut être pas le même public). Une solution pourrait aussi être de sacrifier une soirée pour 2016

Quelques constats :

- C'est la première fois depuis des années que je n'y vais pas les trois soirs, mais qu'un seul soir... et encore, j'ai dû me faire violence car la programmation, exceptée Ride (on y reviendra), ne m'a guère plus alléché que ça.

- Le For Noise, c'est pour mes potes. Le Venoge, c'est pour mes collègues et leurs enfants. C'est comme ça.


Quelques pistes : pour savoir si la situation du for noise est vraiment surprenante

Si l'on revient en arrière - sans être particulièrement proche de l'équipe d'organisation - il me semble qu'à ses premières années, le For Noise, c'était un club régulier et une bande de potes. Parmi cette bande de potes ou tout proches d'eux, gravitaient des musiciens phares locaux.

Au fil des années (on parle d'une première édition en 1997 tout de même... 1998 pour ma part, mais qu'importe), la bande de potes vieillit. On pourra difficilement le leur reprocher : il m'est arrivé la même chose... et je peux aussi témoigner pour d'autres. Ils se sont lancés dans d'autres activités avec le succès qu'on leur connait. Là aussi, difficile de le leur reprocher.

La prog a toujours été assez constante, me semble-t-il. Des belles prises, des années plus maigres... Rien de très particulier me semble-t-il à dire. Bien au contraire, il me semble que structurellement, la concurrence, ne serait-ce que lémanique (certains avancent le Venoge, je pencherais plutôt pour le Nox Orae, voire - dans une moindre mesure le JVAL -) s'est accrue et que le For Noise résiste bien. Difficile de le reprocher ni aux uns, ni aux autres. On notera au passage que le Nox Orae est structurellement - si je ne m'abuse encore une fois - dans la même situation que le For Noise des débuts.

Fort de ça, je me souviens avoir lu un article sur le futur des festivals en se basant sur le fait que, face à la multiplications des festivals "bobo-hipster-alternatouf" (vous voyez très bien ce que je veux mettre derrière cette étiquette), il fallait aller voir au-delà de ça. L'article se basait sur le SXSW qui proposent de nombreux workshop et autres événements (expos peut-être ?). Faire un festival plus intégral, voir au-delà de la seule musique. On remarquera par ailleurs une première petite approche du Kilbi (toujours complet lui, avec une programmation de plus en plus audacieuse) avec Fri-Art. Que nous propose le For Noise à ce niveau ? Je vous le donne en mille : une silent party, abrutissement des foules par le bas (je sais, j'ai testé pour vous... pas cette année) et, dégâts collatéraux pas des moindres, des zombies stupides qui viennent danser avec leurs casques dans le public des concerts...

C'est symbolique, mais je pense que là, certains éléments explicatifs commencent à apparaitre. Les dérivés du For Noise, le For Noise de Noel, le For Noise du 1er aout, le For Noise du Paques, le For Noise et les extraterrestres, le For Noise à New York (j'ai subtilement glissé deux intrus dans la liste, saurez-vous les trouver ?) marchent du tonnerre - si je ne m'abuse toujours - et attirent un public fidèle. Public, serais-je tenté de dire, largement issus du "vieux" public du for noise, qui pour caricaturer, celui qui a lâché un peu la musique et la fête (les enfants, les hypothèques, les responsabilités au taf et tout ça...), mais qui a bien plaisir à sortir de temps à autre, mais pas à se farcir 3 jours de festival - qui plus est, avant la semaine de la rentrée scolaire -. Là, encore, difficile de blâmer qui que ce soit. A côté de cela, je pense qu'il y a là un début de décalage.

D'autre part, avec une prog internationale qui sonne un peu "vieilles légendes", Ride p.ex., et des prix quand même conséquents, qui correspondent au public susmentionné, difficile de fidéliser le petit jeune qui serait tout content de voir Thee Oh Sees, Grimes ou Ty Segall...

Cela m'amène à penser qu'il y a peut-être une dé-connexion ou du moins, moins de connexion entre le for noise et une partie de la scène lausannoise (scène au sens très large, incluant le public régulier des concerts... si l'on peut encore parler de public régulier des concerts...). Il faudrait vérifier, mais il me semble qu'il y a moins de groupes lausannois programmés qu'à une certaine époque. Là, encore, est-ce vraiment grave ? Le For Noise n'est pas les seuls à subir cette "moins de connexion" : on a tous au moins entendu une fois dans sa vie, un zikos d'un groupe qui fait du noir désir de 17ème division pester contre Le Romandie qui ne veut pas le programmer et qui va devoir se content du Bleu Lézard...

Au final, qu'est-ce que tout cela donne ? Un public pas vraiment "concerné" par les concerts. Et encore, je devrais plutôt parler "des publics pas vraiment concernés" car il me semble qu'entre le public de Jungle et celui de Ride, c'était pas le même public... Enfin, à ce qu'on m'a dit car Jungle, j'ai regardé ça de trèèèèèèèèès loin en mangeant... Au niveau de l'ambiance, difficile de ne pas donner tort à un pote extra-cantonal présent ce soir-là qui me décrivait ce festival comme un "insupportable festival bobo lausannois où l'on a même pas le droit de sortir de l'enceinte" (et ça, c'était quand il avait encore pas trop bu). Il est vrai que, année électorale oblige, on a été gratifié de dignes représentants de la gauche bien pensante lausannoise (l'excellent Frédéric Lordon parlerait d'eux en "droite complexée"). Vous savez ces gens dont le parti a cédé à l'hystérie sécuritaire (sans réaliser que l'original sera préféré à la copie) et qui, de par leurs règlements abscons divers et variés, rendent la vie des clubs lausannois de plus en plus dure ? Mais bon, comme la culture alternative leur rapporte bien peu de voix et qu'il faut bien que le bon peuple puisse consommer... oops lapsus, je voulais dire s'amuser... et que le centre ville soit aussi peu bruyant que Les Breuleux un lundi soir de janvier... qu'importe les paradoxes...

Symbolique aussi, les loges VIP. Etait-ce voulu (quel intérêt ?) ou dicté par un sponsor à qui il fallait bien un argument pour vendre le deal ? Je serais incapable d'y répondre, mais cela n'a pas manqué de susciter des commentaires...

Tout comme la silent party, on va dire que j'instrumentalise des détails, en l'occurrence ces pauvres candidats PS, les loges VIP ou l'éventuel baisse du nombre de groupes lausannois programmés, mais je pense que ce sont ces détails qui font que le For Noise se normalise et du coup perd une partie de son public.

Il en reste pas moins que la programmation n'a pas à être réellement mise en cause et je tiens à le souligner, car avec la jauge du for noise, cela doit relever du sacré numéro d'équilibriste. Peut-être un léger essoufflement est-il perceptible, sans doute lié à la prise de fonction de la programmatrice ailleurs (où - vu que ce post sera sans doute lu par qui de droit - elle fait un superbe boulot), mais rien de grave. Mais le contexte général change et les festivals historiques peinent à s'y adapter...


Quelques pistes : y a-t-il vraiment le choix pour le suite ?

- un festival de musique populaire : le truc bateau qui marchera à coup sûr, y'a qu'à programmer Franz Ferdinand toutes les années et tous les soirs. D'autres festivals vivent très bien de la sorte. Puis, bon, y'aura bien une fois où Placebo en aura marre de jouer à Nyon et fera un prix. On peut envisager d'agrandir l'espace pour la silent party, de programmer moins de "petits groupes", réserver la tribune VIP pour le PS et ses amis... En cas de non sold out, inonder tout le monde d'invitation. Se renseigner auprès de Caribana ou Avenches, p.ex., si nécessaire...

- un festival "prise en charge intégrale" : ouverture avec des workshops, des expos photos, de l'art contemporain... Et profiter peut-être de cette occase pour faire "rentrer" une nouvelle équipe, avec leurs potes et leur public.

Autant vous dire qu'une des variantes est commercialement plus risquée que l'autre et qu'il y en a une qui risque de faire fuir une partie "fidèle" du public.

Bon, ben, je me suis emballé désolé et c'est pas fini. Désolé pour ceux qui se sentiront éventuellement blessés par ces propos (en principe, ça arrive toujours dès que j'écris un post de plus de 7 lignes), c'est la dernière de mes intentions et - à vrai dire aussi - le dernier de mes soucis.

C'est pas fini car il me faut parler un peu des concerts tout de même :

Owen Pallet : difficilement l'endroit pour l'apprécier... je sais pas pourquoi j'ai pensé ça en temps réel, mais le batteur m'a fait physiquement penser à Blondie au même endroit l'an dernier, et donc j'ai eu du plaisir... ha ha ha

Schwarz : très bien, des groupes suisses comme on aime les voir au for noise. De la pop de haut vol avec des gens qui, exception faite de la chanteuse, savent tenir une scène. Vraiment intense. Je n'en pense pas moins que leur chanteuse est le maillon faible du groupe, non pas au niveau vocal, mais plutôt au niveau présence... En plus, ils ont l'air gentils et rigolos comme tout, comme si c'était des mecs qui écoutaient du post-hardcore qui auraient envie d'avoir une copine

Jungle : j'avais trouvé insupportable au Kilbi, du "Michael Jackson pour hipster qui n'assume pas d'écouter Michael Jackson" avais-je pensé. C'était encore pire cette fois. Je pense que j'ai pas compris le concept, mais je trouverai sans doute un jour sur ma route une charmante étudiante en école d'art pour me dire que je n'ai rien compris à la vie, ni à Jungle (edit : c'est déjà arrivé et il n'était pas charmant)

Ride : soyons honnête, je connaissais pas à l'époque. Trop jeune. J'ai découvert récemment et ai bien aimé les albums. Pour le concert, soyons honnête aussi : tout n'était pas à jeter, mais ça manquait d'intensité et de mur du son. Il y avait effectivement un insupportable côté sous-Oasis. Suis content que c'était à Pully et de ne pas avoir dû aller jusqu'à Saint-Gall, p.ex., pour les voir...

Fai Baba : assez chouette, des morceaux vraiment bien avec un chouette côté psyché, des trucs un peu plus plan plan rock 60's de midinette. Assez inégal. Après, il est clair que nous avons affaire à un grand personnage - dans tous les sens du termes -. Difficile de savoir s'il se contentera durant longtemps de ses compères et du carcan dans lequel il s'inscrit...

Black Storbe : mention au col de chemise pelle à tarte du claviériste, je suis resté bloqué à ça et ne suis pas arrivé à voir au-delà. Du coup, je suis allé à la Silent Party avec une représentante du PS (comme il y en avait plusieurs vous ne saurez pas laquelle). Je déconne : j'ai bu une bière devant l'abraxas (il y a des témoins) et je suis rentré tôt loupant Olten.

Voilà, j'avais plus la flamme. Le lendemain, malgré des propositions successives de guestlist, j'ai préféré bouquiner un livre sur les impôts progressifs. La boucle est bouclée.

Merci Daniel pour cette analyse complète !
Je suis assez d'accord avec l'aspect local du fornoise et je rajouterai un facteur qui ne contribue pas à l'élargissement géographique du public : l'absence de camping.
Je pense que ça contribue a ce que les festivaliers suisses ne fassent le déplacement que pour un soir et que les étrangers soient tout simplement absents. Bien entendu, la prog ne vaut pas forcément le déplacement pour un européen (combien de fois a t-on lu sur ce forum, à propos d'annonces du way out west ou pukkel, "au fornoise please!!")

Excellente analyse!

Même si je viens au For Noise depuis plusieurs années et que je trouve également la programmation très constante, je constate qu'au niveau des têtes d'affiche, elles ne sont pas souvent de la première jeunesse et n'attirent pas systématiquement les foules (en tout cas pour Ride et Roisin Murphy cette année). A moins d'avoir un groupe mythique à la Blondie qui lui a attiré de monde, il faudrait peut-être tenter d'avoir des headliners un peu plus "jeunes" mais qui font bien le buzz. Je pense notamment à des groupes comme Tame Impala, Chvrches, Lykke Li, the War on Drugs, etc. (que des groupes qui jouaient durant le weekend du For Noise au festival Paredes de Coura au Portugal...). Ceci dit, peut-être que le For Noise les a contacté et que cela n'a pas marché...

Par ailleurs, à Genève notamment mais peut-être est-ce le cas dans d'autres villes hormis Lausanne, la pub pour le for Noise était très peu présente à mon avis...

Nufonia a écrit:

Merci Daniel pour cette analyse complète !
Je suis assez d'accord avec l'aspect local du fornoise et je rajouterai un facteur qui ne contribue pas à l'élargissement géographique du public : l'absence de camping.
Je pense que ça contribue a ce que les festivaliers suisses ne fassent le déplacement que pour un soir et que les étrangers soient tout simplement absents. Bien entendu, la prog ne vaut pas forcément le déplacement pour un européen (combien de fois a t-on lu sur ce forum, à propos d'annonces du way out west ou pukkel, "au fornoise  please!!")

Le For Noise gagnerait effectivement à élargir un peu la base de son public en ouvrant une place de camping. J'ai vécu mon premier For Noise en dormant à l'arrière d'une bagnole d'un pote. Venant de Fribourg, il me paraissait alors tout simplement évident qu'un festival dispose d'une telle offre. Hé bien non! Pour en avoir souvent discuté avec des amis, le For Noise s'est effectivement vu attribuer (injustement ou non) une étiquette de manifestation élitiste, surtout de par la présence d'un public citadin. C'est peut-être anecdotique, mais cela décourage aussi certaines personnes de faire le déplacement.

J'ajouterai encore que l'emplacement du festival, aussi sympathique soit-il, doit constituer un sacré casse-tête pour l'organisation. Et, surtout, rend difficile la mise en place d'un événement "prise en charge intégrale", comme suggéré par Daniel. Reste que l'exemple du Kilbi me semble être assez judicieux. Certes, le festival fribourgeois évolue dans un contexte quelque peu différent, mais reste à son niveau l'un des plus dynamiques qui soit (exemple: le partenariat avec le B-Sides leur assure une crédibilité additionnelle et attire encore davantage de public suisse-alémanique, en plus des spectateurs déjà assurés de venir). C'est peut-être un modèle à suivre pour le For Noise, de manière à sortir de la spirale des soirées à thème (Dieu que je déteste ces événements!). Cela demande toutefois des moyens et de l'énergie supplémentaire...

Content de vos retours et surtout de voir que je ne suis pas le seul à ressentir cela.

Par rapport à ce qui a été dit plus haut et ce qu'on m'a dit par d'autres voies diverses et variées, il en ressort un mea culpa, une précision, un complément :

- un mea culpa : bien vu pour le camping. Ego-lausanno-centré que je suis, je n'avais pas vu cet aspect. Il me semble toutefois que par le passé, on pouvait discrètement (?) camper dans le pré derrière la grande scène, même si l'orga n'aimait pas trop. Après il est vrai que le public "habituel" du For Noise - hausse de pouvoir d'achat oblige - préférera l'hôtel. Et encore une fois, c'est bien compréhensible. Il m'arrive d'ailleurs de faire pareil (mais pas au Kilbi car il y a papa-maman pas loin... comme ça vous saurez tout. Par contre, il y a quelques années, j'ai campé. Là aussi, j'ai des témoins ).

- une précision : quand je parlais des nouvelles réglementations qui entravaient l'activité des clubs lausannois, je tiens à préciser que si majoritairement ces réglementations visent des clubs dont j'imagine que nous sommes assez peu sur ce forum à fréquenter et dont je ne mentionnerai pas les noms pour ne pas souiller ce paisible topic, cela concerne aussi des clubs et autres lieux qui nous sont bien connus (Bourg, Romandie, Datcha...) et qui souffrent bel et bien des réglementations et de la police du commerce.

- un complément : un journaliste de la place m'a glissé par sms que j'avais loupé un beau symbole relatif à une certaine normalisation / gentrification du for noise : le partenariat avec Uber. Effectivement, c'est un symbole et pas des moindres. Lors de la grève des taxis parisiens face à la montée d'Uber, Libération avait titré de manière on ne peut plus juste : "Serez-vous le prochain uberisé ?". Si le vomissement n'est pas à hésiter face à un tel modèle économique (précariser encore plus les précaires en mettant en avant quelques beaux arbres subventionnés qui cachent la forêt et remplir les poches des actionnaires), leur présence est-elle vraiment surprenante au For Noise ? Et somme toute, en poussant le raisonnement à peine plus loin, comme certains sont leur propre dindon de leur propre farce : le for noise n'est-il pas en train de s'auto-uberiser ?

Icy a écrit:

Est-ce que quelqu'un a vu les Young Fathers le samedi ? Comment c'était ?
Je pose la question parce qu'ils vont passer à la Case à Chocs et j'hésite à y aller.

Alors j'ai vu la moitié du concert (30 minutes). Perso je n'ai plus accroché que ça. J'ai trouvé un peu répétitif.

J'étais un fidèle du Fornoise... et cela fait la 3ème année que je ne me déplace plus pour ce festival qui, à chaque parution de prog me laisse de plus en plus froid et sceptique.
Quand bien même il y aurait UN groupe qui m'attire, je n'y vais plus car le(s) public(s) me soule à un point que je ne réussis pas à en profiter... faut être sacrément con, c'est vrai... mais c'est comme ça!
Qqn en dessus l'a bien décrit ce public là....
Du coup, les Kilbi, B-Sides, NOX Orae,St Ghetto ... restent mes favoris. Quitte à en faire 3-4 en moins dans la saison, je me déplace alors volontiers à l'Incubate, Roadburn, Guess Who, Ferme Electrique... là où la qualité de programme est au RDV et avec un public qui se déplace pour LA MUSIQUE en 1er lieu (...).

Je souhaite longue vie au Fornoise !