Grrif!

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Cela ne s’était pas produit depuis une bonne vingtaine d’années: la création d’une nouvelle radio sur la bande FM. Elle s’appelle Grrif et commence sa diffusion mardi après-midi dès 17h

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Pour faire les présentations à la jurassienne, disons que c’est la petite sœur impertinente et delémontaine de RFJ-RJB-RTN-BNJ, la fille rebelle d’Image et Son, entreprise pionnière dans le monde de l’audiovisuel créée et menée par Pierre Steulet. On n’aura même plus envie d’aller fumer dehors. Ou alors évitez d’inhaler, ça va déchirer. Ou griffer, c’est selon. «Je coordonne le projet depuis la réception de la concession FM, il y a cinq ans. Je vous le garantit, on ne cherche pas à faire du tiède. Même si cette nouvelle radio est politiquement neutre, on peut très bien faire du trash. Enfin, se faire plaisir sans veulerie», s’enthousiasme Cédric Adrover, rédacteur en chef. Il préfère le qualificatif de chef de projet. Du coup, on découvre un Cédric Adrover pas si «wild rover», pas si gnafron sauvage que ça. Le meneur a fait de la mise en scène théâtrale à l’université de Lausanne avant de sévir à la radio. Il a une idée claire de ce que doit devenir sa station. Il n’hésite pas à parler de mise en scène radiophonique. «C’est bien trop restrictif de qualifier cette station de radio de jeunes. Il faut chercher un ton qui ne soit pas cul-cul la praline. Et ratisser large sans fourguer de la soupe ou du junk food musical. Rien du top 50. L’info doit être décalée sans être trahie. Aller au-devant de nos auditeurs. C’est un sacré défi», reconnaît Cédric Adrover en avouant son trac pourtant nécessaire.

Pour ce qui est de la partie interactive, il explique que l’auditeur peut envoyer du son par le truchement d’AudioBoo, cette plateforme gratuite qui permet d’enregistrer et publier de l’audio, à partir d’un mobile ou d’un ordinateur. «Ensuite, on peut le diffuser sur nos ondes ou notre notre espace web-radio en un clic. Quand on fait de la radio on se sent toujours un peu seul. Notre conception, c’est justement de sortir de cette hiérarchie verticale qui veut que celui qui parle sur les ondes a la science infuse et la diffuse sur nos têtes. Etre en contact nous semble hyper important», commente l’homme aux mille projets. Son mot clé pour chacun de ceux-ci, c’est «vulgarisation». «En tout cas, on a de la chance de vivre la création d’une radio de A à Z, poursuit-il. Le patron Pierre Steulet nous a donné carte blanche. L’équipe de Grrif a donc entièrement conçu la formule.» Quatre journalistes, dont une stagiaire, quatre animateurs et un programmateur musical, forment l’équipe de Grrif. La grille horaire (voir le site internet grrif.ch) comprendra une matinale de 6h à 9h; une émission interactive de 11h à 13h. Une émission plus percutante de 16h à 18h. Il y aura des émissions hebdomadaires à thème. Par exemple des DJ de la région jurassienne le jeudi. Des portraits de gens d’origine étrangère sont prévus, manière de créer un certain choc des cultures. Sont prévus, des reportages en format court, des critiques culturelles non élitistes. Et même une émission érotique, plus poétique que pornographique. Le tout forme un menu dynamique donnant du sens au slogan «Grriff déchirre ta rroutine!»

Ainsi Pierre Steulet s’implante dans tout l’Arc jurassien. S’agirait-il d’une autoconcurrence? «Plutôt d’occuper la place avec de la diversité. C’est un gros défi pour lui», corrige le red en chef. Les internautes débarquent en masse sur le groupe Grrif avant même d’émettre le moindre son. La formule devrait plaire

http://www.grrif.ch/

AloRrs, qui s'est laissé tenter de se faiRre gRriffer?



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