De retour de Paris, je me vois dans l'obligation de vous livrer un petit compte-rendu de mes trois jours de concerts parisiens dans le cadre du Rock en Seine, que je rebaptiserai le Ray Ban en Seine 2010 pour des raisons que je n'ai sans doute pas besoin d'expliquer. Commençons par un petit topo sur les à-côtés. La dernière fois que j'y suis allé, j'avais été enchanté par le cadre et une organisation parfaite. Force est de constater que ce festival continue de bien faire les choses. Hormis le bémol toilettes (turques et sans cesse bondées), je n'ai pas vu pareil accueil dans un autre festival auquel j'ai participé.
Voilà pour la partie formelle. Passons aux concerts.
VENDREDI
Band of Horses
Un concert à 16h30 dans lequel j'ai peiné à rentrer, comme le chanteur d'ailleurs dont la voix est restée en loges pour la première chanson. Ensuite, ce fut plus carré avec un "Funeral" très intense pour terminer. C'était un bon concert qui aurait sans doute été meilleur dans l'obscurité.
Foals
Me suis fait chier.
The Kooks
J'en avais déjà eu assez à Gurten. J'ai tenté 5 minutes, mais ce groupe me soule bien trop rapidement.
B.R.M.C.
La grosse claque du vendredi. Concert énorme, son impeccable. De là a dire qu'on se réjouit du Metropop, il n'y a qu'un pas que je franchis facilement.
Cypress Hill
Je suis pas hyper fan du groupe, mais j'ai bien aimé ce qu'ils ont proposé. Bref, même si c'était pas une surprise à proprement parler, j'ai passé un très bon moment.
Samedi
Plan B
L'album est chouette, je m'attendais pas à grand chose, mais ce fut un moment plutôt intéressant. Concert sympa et chanteur très communicatif. Il avait une "human beat-box" avec lui. Plus qu'un gadget, c'était vraiment bien utilisé.
Stereophonics
J'ai réussi à les éviter. Yes!
Two Doors Cinema Club
Comme je l'avais dit dans un topic consacré à ce groupe. C'est bien joli, mais on va pas loin dans la recherche avec les TDCC. Circulez il n'y a rien à voir.
Jonsi
Matos électronique, il a songé à annuler son concert avant de se raviser et de faire un set avec les moyens du bord, semi-acoustique. Difficile de rentrer dans le "truc", j'ai ensuite vraiment apprécié un moment très relaxant avec un artiste extraordinaire. Si je préfère le voir avec Sigur Ros, force est de constater que le bonhomme sait convertir le public à son univers si particulier.
Ensuite, j ai été au regret de déclarer forfait pour un élément perturbateur indépendant de ma volonté. J'ai donc dû faire l'impasse sur Massive Attack.
Dimanche
The Black Angels
Son lourd. Guitares grasses. Voix claire. Concert propre. Je me réjouis de revoir ce groupe aux Docks (je crois) tout bientôt.
Eels
Spectacular Girl. I like Birds, Fresh Blood. Daisises of the Galaxies. Comme d'habitude, on attend Eels en mode "End Times" et le voilà en mode rock and roll. Ca m'a très bien été. J'aurais mis Mr E. plus tard dans la soirée, mais qu'importe, c'était carrément bon!
Wayne Beckford
"Celui qui a écrit les tubes de", comme intitulé dans le book du festival. C'est comme si Spielberg se mettait à faire l'acteur. Pas sûr que ce soit une réussite. Bref, ça fait un peu cher le DJ qui reprend les Stones et, évidemment, les White Stripes avec un "popopopo" imbuvable.
Beirut
Tellement frustrant. J'aime bien, mais je n'ai pas de coup de coeur alors que je suis sûr que je devrais adorer et non apprécier. Bref, un moment chouette, sans plus. A mon grand regret.
The Ting Tings
Attention jeu de mots de merde. "Et Milouze, il est où?". Je vous avais prévenu. Bref sinon les Ting Tings sur la grande scène, dans le genre erreur de programmation, on fait difficilement pire... Les deux on traverser l'Atlantique à la rame. Un concert d'une heure lorsque l'on n'a qu'un album, ça peut paraître loooooooooooong mais loooooooooooooong. Bla-bla, notes tenues pendant des plombes, petit moment de scratch qui sert à rien. Bref, sur la petite scène pourquoi pas, mais pas là.
Arcade Fire
Dire que j'attendais ce concert relevait du doux euphémisme. La hype insupportable qui entoure ce groupe à force de bo-bos parisiens de 40 ans n'a pas eu raison de mon envie de voir les Canadiens sur scène une troisième fois. A 1h du début, la scène se met en place et l'émotion grandit, tout comme mon agacement envers les perpétuels abrutis voulant se placer alors qu'ils arrivent à la bourre. Bref le rapport connards par kilomètre carré devait friser des sommets rarement atteints. Allez, on passe à autre chose, les lumières s'éteignent et les nuages s'amoncellent sur nos têtes. Le vent avait déjà contraint les organisateurs à baisser les écrans.
Dès les premières notes de Ready to Start, la folie se propage dans les travées parmi les 35'000 spectateurs du Domaine National de Saint-Cloud. Début de concert très puissant avec Keep the Car Running, Neighborhood 2 (Laika), No Cars Go, Haiti et Modern Man. S'en est suivi un moment un peu moins fort avec Rococo (décidément je peux pas avec cette chanson) et The Suburbs. Sur Ocean of Noise, Beirut revient faire un peu de trompette. Très sympa et inattendu. La pluie ne double pas, elle triple. Intervention est vraiment gâchée par le vent et des musicieurs peu rassurés par les conditions dantesques. A la fin de We used to Wait, le groupe s'excuse et part alors que les instruments sont recouverts de bâches car la pluie horizontale arrive sur scène. Régine revient et nous dit de patienter car ils veulent à tout prix revenir. Retour effectif sur Wake up avec Beirut. Un Wake up un peu particulier. Jugez vous même.
https://www.youtube.com/watch?v=oox2VDIGXS4
J'en ai encore les frissons. Arcade Fire est un groupe à part. Vraiment.